Les anciens de Sugny-Pussemange racontent...



Panzerdivision (division blindée) allemande traversant Sugny.


 Le moulin brûlé

Le moulin d'en haut  fut brûlé  en 1944  car celui-ci était un point

de ravitaillement pour les maquisards et c’est pour cela

que les Allemands y ont mis le feu le 23 mai.

Dans les années 70, des étangs y ont été créés .

Les ruines n’existent plus!


Anecdote rapportée par Zoé de Sugny en 2013. (Corrigée et mise en page par Ophélie Hunnaerts et Alessia Mertens)


Le carnet de Maurice Radelet né le 11/09/1923.

(Du 10 mai 1940 au 05 juin 1940)

Témoignage d’Agnès Lambert de Sugny née le 10 avril 1931.


De ma famille, Paul Lambert a été à la guerre et a même été prisonnier.

Edouard était maire et a empêché les Allemands d’embarquer André Lambert, un petit garçon, car il avait placé une pierre sous la roue d’un camion Allemand.

Toutes les familles avaient très peu de tickets de ravitaillement.

Paul Nicolas avait des prisonniers Allemands qui l’aidaient au bois. Albert Titeux a traversé la grotte Mariale poursuivit par les Allemands et s’est caché pendant au moins deux semaines dans le gros four à pain chez lui.


Interwiew réalisé par Hubert Nicolas le 20/10/2013 (Corrigé et mis en page par Célia Gilissen et Gautier Hernandez)

Anecdote de Marie-Thérèse Bartiaux.


Je dormais avec ma maman quand papa partait la nuit.

Une fois, j’avais attrapé un hanneton et je l’avais laissé dans une boîte d’allumette qui se trouvait dans la poche de mon tablier.

Il a fait du bruit pendant la nuit et maman a eu très peur car elle croyait que c’était les Allemands.

Le lendemain matin, quand elle a vu l’animal, imaginez la réprimande.


Rapporté en 2013 par Bastien Albert de Sugny . (Corrigé et mis en page par Théo Debaty et Marjorie Collin)



Témoignage de Simone L’oiseau née en 1939

Pendant la guerre , les allemands ont réquisitionné les granges et les maisons pour en faire une forteresse et ils volaient les cloches pour en faire des munitions,des canons et des armes.

Tous les gens fuyaient Sugny  pour la France .

Il y avait des gens qui se rangeaient du côté des Allemands.

Les Allemands occupaient les granges pour garer leurs véhicules.

Il y avait un camion avec pleins de bonbons.

Les mères interdisaient leur enfants d’en prendre.

Les filles étaient cachées dans des pensionnats et les garçons cachés à Gabloigne à coté de Florenville.

Mais, les filles ont été dénoncées après avoir passé 3 ans cachées dans un sous-sol.

Les Allemands étaient maîtres.

Interview réalisée le 8/10/2013 par Hakim Manzi.

(Mis en page et corrigée par Célia Gilissen et Gautier Hernandez.)


Témoignage photographique de victimes à Sugny en septembre 1944.


Témoignage de Dixheures Marie Thérèse née le 10/05/1940.


On monte sur la charrette des fermiers et on s'assied dans le foin.

Quand on voit des avions arriver, on descend de la charrette.

Il laisse leurs portes ouvertes et on s’enfuit en charrette, en cheval ou

On porte tous un sac avec des habits dedans et un peut de nourriture.


Une bombe explose au carrefour Doutreloux …

Mon papa, qui est douanier, décide de s’enfuir avec toute notre famille et de passer la frontière vers la France.

Mais à Pussemange , ils ne veulent pas nous laisser passer donc nous retournons à pied.                           

On repart alors à pied par les bois.


On traverse la forêt de Sugny-Bohan, on franchit des ponts  jusqu’ en France.

On a fort mal aux pieds et pour ne pas marcher tout le temps, nous utilisons la brouette.

Moi et mon frère nous avons reçu un papier pour aller travailler en Allemagne.

Pour ne pas qu’ils nous embarquent, nous allons nous cacher chez des amis,  dans la famille ou dans la forêt.

On va dans des maisons, des fermes et même dans un petit chalet.


Mon père allait en France pour aller chercher plusieurs sacs de blé.

Il a fait sauter des lignes électriques allemandes, il a dû aller 1 mois en prison à Arlon .


La nourriture :  

Un camion de nourriture distribuait des rations de blé noir qu’il fallait moudre pour faire le pain et faire de la farine blanche.

Mais attention, c'était interdit et nous nous en sortions comme on pouvait.

Interview réalisé par Bastien Albert le 30/09/2013


Témoignage de Mercier Véronique née le 19/10/1922 .

J’habitais Charleroi pendant la guerre.

Tout ma famille (papa, maman, moi et mes 2 soeurs) s’est  enfuie 4 jours jusqu’en France avec le cheval, la charrette, des habits et de la nourriture.

On recevait des timbres de ravitaillement une fois par mois pour le pain, le lait,

le sucre, la confiture, l’huile, le tabac et le chocolat.

Les Allemands nous surveillaient : ils venaient parfois voir dans nos maisons ce qu’on faisait.

Interview réalisé par Bastien Albert le 28/09/2013

(corrigé par Gautier Hernandez et Célia Gilissen)



Témoignage de Maurice Nicolas né le 23/03/1931

J’avais huit ans quand la guerre a commencé.

Le pain était rationné mais nous avions tout de même le potager et les animaux.

Les Allemand  nous obligeaient à respecter les lois suivantes :

  • aucune lampe après une certaine heure

  • ne pas sortir après le couvre-feu

  • les cultivateurs devaient fournir de la viande, du grain et du lait aux allemands.

Tous les jeunes hommes de plus de 18 ans devaient aller au combat.

J’ ai un souvenir de l’ Armistice , un très grand : c’ était la fête!

Réalisé par Hubert Nicolas (corrigé par Théo Debaty et Marjorie Collin)


Un souvenir de Christian Nicolas:

Un jour, j’ ai  reçu une branche dans la figure en travaillant dans le bois.

J’ai donc perdu connaissance.

Fritz, un allemand qui a été capturé ici, m’a pris dans ses bras et m’a ramené en sang au village.

On l’a perdu de vue un moment, mais un jour quelqu’un est venu frapper à la porte, c’était lui!

Souvenir recueilli par Hubert Nicolas (corrigé par Théo Debaty et Marjorie Collin)



Témoignage de Bruno Titeux né le 16/03/1928

Les allemands sont arrivés le 7 mai 1940.

Il faisait très froid.

J’ai vu les premiers chars d’assaut qui étaient camouflés par des branches de hêtre vertes.

Peu après, des  Allemands  sont arrivés à cheval.

Quelques officiers parlaient avec la population.

Un officier Allemand a logé pendant quelques jours dans ma maison natale.

Durant la guerre je me cachais dans les bois avec d’autres jeunes.

Quand le moulin d’ en haut a brûlé,  je suis allé me cacher dans les bois du Château de la Roche.

Durant la guerre, mon père a été emprisonné à la prison d’Arlon.

Il est rentré sain et sauf.

A Sugny nous cultivions des pommes de terre pour nous nourrir ainsi que nos cochons que nous cachions.

Nous avons connu également la réquisition des trois cloches de l’église.  Le curé Mullère, parlant allemand a voulu intervenir mais rien n’y à fait.

Les premiers soldats de l’ armée Américaine étaient des Canadiens

français.

Je les ai accueillis dans les champs du Christ avec un beau drapeau belge que j’avais caché pendant la guerre.

J’étais heureux en compagnie de mon frère Roger, le grand-père de madame Emilie .                                                      

Interview réalisée par Josua Crul en 2013 (Mis en page par Ophélie Hunaerts et Alessia Mertens)



Témoignage transmis par Sybille Dury sur Alexandre Dury  

Mon grand-père paternel Alexandre Dury a été prisonnier pendant presque toute la guerre.

Il était dans une ferme avec d’autres soldats prisonniers et il devait travailler.

Ils pouvaient envoyer et recevoir des photos (bien sûr, elles avaient été lues et contrôlées par les Allemands).

Les cachets rouges montrent que le courrier avait été lu par les Allemands.

Interview réalisé par Bastien Albert le 29/7/2013

(corrigé par Célia Gilissen et Gautier Hernandez).